L’Appel « Toujours concerné.e.s »

L’Appel Toujours concerné.e.s a été lancé en 2011. Il fait part de la volonté des élu.e.s de continuer à se mobiliser pour faire reculer les violences faites aux femmes.

Nous, élus locaux ou élues locales, d’EPCI, de conseil général ou régional, membres de l’Assemblée nationale, du Sénat et du Parlement européen, venu/es de tous horizons démocratiques, nous réaffirmons qu’il est de la responsabilité des dirigeant/es politiques de prendre au sérieux les violences faites aux femmes et de se saisir de ce problème. Nous nous engageons à mettre en place des politiques publiques de prévention, d’information et de lutte contre ces violences. Nous considérons que ce combat est indissociable de celui plus global pour l’égalité femmes-hommes.

Nous en appelons à la responsabilité individuelle des responsables politiques que nous sommes, et dénonçons les solidarisations multiples de certain/es d’entre eux/elles avec des agresseurs potentiels ou avérés, soit au titre de la solidarité partisane, soit au titre d’une solidarité des élites (politiques, économiques, journalistiques, intellectuelles et culturelles). Ces comportements sont en contradiction totale non seulement avec les valeurs affichées et portées par les programmes de leurs partis politiques et défendues par eux/elles dans d’autres circonstances, mais aussi avec l’idée même de l’engagement et du mandat politique.

Nous nous déclarons avant tout solidaires des femmes victimes potentielles ou avérées de violences sexistes et sexuelles, et nous exigeons que leur parole ne soit plus systématiquement ignorée ou disqualifiée.

Nous interpellons enfin les instances dirigeantes des partis politiques, afin qu’elles prennent leurs responsabilités et fassent preuve de fermeté vis-à-vis de ces questions graves. Nous demandons que chaque parti appelle, en fonction du respect de ses valeurs, à ne pas accepter dans ses rangs des élus condamnés à titre définitif pour tout acte de violence à l’encontre des femmes, et à suspendre à titre provisoire les élus condamnés, dans l’attente des jugements définitifs.

La lutte contre les violences faites aux femmes sous toutes leurs formes ne peut se faire que de manière globale et cohérente, avec une réelle volonté politique.

Nous appelons les responsables et les partis politiques tout comme les médias et les personnalités intellectuelles, les acteurs économiques et socioculturels, à mettre fin à l’omerta et à la tolérance vis-à-vis des violences sexistes et sexuelles, et à prendre réellement conscience de la gravité de ces problèmes et de l’urgence qu’il y a à lutter contre.

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