L’association ECVF, Elu.e.s Contre les Violences faites aux Femmes, salue la décision du Président de la République d’accorder à Jacqueline Sauvage une grâce totale et se réjouit de la libération immédiate de cette femme qui a tant souffert pendant 40 années de violences conjugales.
Cependant, cette affaire nous rappelle cruellement que la question des violences faites aux femmes reste un combat à mener dans les sphères judiciaire, politique et médiatique. Des cas similaires sont encore trop fréquents et indignes de notre société. Les meurtres de femmes par leur conjoint ou ex-conjoint sont toujours bien trop nombreux (115 en 2015).
Les femmes victimes de violences ne peuvent s’en remettre à la grâce présidentielle, c’est la loi qui doit être appliquée bien avant qu’il n’y ait besoin d’avoir recours à cette mesure totalement exceptionnelle.
Le cas de Jacqueline Sauvage n’est pas une histoire individuelle. C’est une question politique, comme toutes les violences faites aux femmes.
L’association ECVF, réunissant des élu.e.s de tout niveau de mandat, de tout parti politique, et des collectivités de tout niveau territorial, appelle l’ensemble des responsables politiques à mettre en place des actions concrètes de lutte contre les violences faites aux femmes, notamment en augmentant considérablement les moyens alloués à la formation de l’ensemble des professionnel.les, ainsi qu’à l’accompagnement et l’hébergement des femmes victimes et de leurs enfants.