Contexte de l’action
Initiée dans le cadre du 25 novembre, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, cette action est axée principalement sur le rôle des témoins dans la lutte contre les violences conjugales. Elle s’adresse à un groupe de femmes en recherche active d’emploi et accompagnées par l’Office municipal des migrants et leur fournit des outils pour être actrices des changements
Publics cibles
Groupe de femmes accompagnées par une association de proximité
Objectifs visés
Mobiliser un groupe de femmes accompagnées par une association dans le cadre d’une insertion socio-professionnelle et les accompagner à devenir des actrices de prévention des violences faites aux femmes auprès de leur entourage en leur apportant des connaissances et en construisant avec elles des outils de mobilisation.
Sensibiliser au rôle des témoins dans la lutte contre les violences faites aux femmes que l’on soit voisin.e, ami.e, famille, collègue de travail, passant.e dans la rue, etc…
Description de l’action et mise en œuvre
La formation se décompose en plusieurs parties : acquisition de connaissances sur les violences faites aux femmes (histoire des mobilisations des femmes, sensibilisation sur les violences faites aux femmes et le rôle des témoins, visite commentée d’une exposition sur la thématique), interpellation de la population autour du 25 novembre (conception et réalisation des outils de communication, un questionnaire, des pancartes et banderoles).
Les femmes ont participé à une matinée d’accueil des professionnel.le.s à la Maison de Justice et du Droit et au rassemblement du 25 novembre.
Résultats obtenus
En novembre 2015, 16 femmes ont été sensibilisées sur 1 mois (= 25 h d’engagement). La majorité du groupe s’est engagé sur les différentes visites non obligatoires. L’action a été renouvelée en novembre 2016 avec plusieurs séances de sensibilisation au sein d’un autre groupe de femmes de l’Office des migrants.
Parmi les différentes formes de violences étudiées : les participantes ont pris conscience de la facticité du test de virginité et de sa symbolique dans la domination masculine, ont compris la reconnaissance juridique du viol conjugal. Plusieurs slogans ont insisté sur la nécessité d’un libre choix dans la sexualité contre l’idée de devoir conjugal.
Lors de la fabrication des pancartes, les participantes n’osaient pas écrire leurs slogans et doutaient de leurs compétences pourtant leurs choix esthétiques pour la mise en valeur des slogans se sont révélés très réfléchis (avec des symboliques féministes émanant de leurs différentes cultures d’origine). Aucune des participantes n’avait fait l’expérience de manifester publiquement. Elles ont pu saisir l’effervescence d’une préparation de manifestation. Leur travail a été valorisé au cours du rassemblement le 25 novembre devant Monsieur le Maire, les panneaux étaient disponibles pour que chaque personne s’en saisisse et lise les messages véhiculés.
A l’avenir, nous souhaiterions conclure cette formation en accompagnant le groupe formé à assister à une audience pour violences conjugales au TGI de Créteil.
Collectivité
Ville de Champigny-sur-Marne
Les autres Bonnes pratiques de la Ville de Champigny-sur-Marne :
– Déconstruire le sexisme auprès des collégien.ne.s
