Jeudi 10 novembre 2016
Lors de la séance des questions au Gouvernement de mardi 7 novembre, Laurence Rossignol, Ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, a abordé la question des inégalités salariales devant les député.e.s. Alors qu’elle s’exprimait au micro, des députés l’ont huée, obligeant le président de séance à demander plusieurs fois le calme, ajoutant « rien ne justifie ce genre de réaction ». Et il a raison !
Ces réactions de sexisme ordinaire, banal, diffus, donnant lieu à des manifestations répétées – on se souvient à ce propos des sifflets adressés à la ministre du Logement sur sa tenue vestimentaire, ou des caquètements en direction d’une députée prenant la parole – visent à l’intimidation des femmes engagées en politique, et participent de ce fait à leur invisibilisation.
Cet épisode témoigne une fois de plus de l’impunité tranquille dont jouissent les politiques lorsqu’il est question de sexisme. Ces réactions contribuent à banaliser les manifestations de sexisme de plus forte intensité et participent ainsi du continuum des violences faites aux femmes.
De tels actes doivent donner lieu à une condamnation forte, pour qu’enfin cessent ces expressions de machisme au quotidien et que les élu.e.s se montrent à la hauteur de l’exigence d’exemplarité que leur confère leur fonction.
ECVF soutient fermement Madame la Ministre, et chaque femme, chaque homme qui œuvre à l’évolution des mentalités pour plus d’’égalité entre les femmes et les hommes : sociale, salariale, et dans la sphère publique.