Rejet de la demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage : l’impensé des violences sexistes

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ECVF – élus et élues contre les violences faites aux femmes, regrette la décision du Tribunal d’application des peines de Melun de rejeter la demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage.

Les motivations de cette décision appartiennent à la justice. Néanmoins ECVF considère que cette décision révèle les impensés en matière de violences sexistes, et notamment de violences conjugales, qui continuent à gouverner notre société. Méconnaissance des mécanismes d’emprise et mise en accusation de la victime, les ingrédients qui contribuent à la pérennisation d’une culture sexiste inégalitaire ont la vie dure. C’est cette culture qui finit toujours par faire porter la responsabilité des violences vécues aux victimes, tout en minimisant celle des auteurs de violences.

C’est cette culture qu’il s’agit de combattre, en œuvrant à tous les niveaux contre les violences faites aux femmes. Sensibilisation des citoyen.ne.s*, déconstruction des idées reçues, mise en œuvre de dispositifs concrets et efficaces de détection des violences et de protection des victimes, responsabilisation des auteurs de violences, formation des professionnel.le.s… à tous les niveaux il faut agir, et envers tous les publics. Magistrat.e.s compris.e.s.

Nous appelons le Président de la République à s’engager plus avant en soutien aux droits des femmes, à prononcer une grâce totale pour Jacqueline Sauvage et à lancer un vaste plan contre les violences sexistes.

Une pétition circule pour demander la libération immédiate de Jacqueline Sauvage. Nous vous invitons à la signer.

 

* ECVF applique les conseils du Haut Conseil à l’Égalité en matière de communication sans stéréotype de sexe, tirés de son Guide pour une communication publique sans stéréotype de sexe